Frédéric Nietzsche

A présent que je sais que sur une île déserte, il ne faut emmener que soi-même, c’est sans honte que je vous avoue que son ZARATHOUSTRA, dans ce contexte – au fond de ce puits – représenterait les étoiles, l’ensemble du monde visible.

J’aime aussi à me représenter le premier jour de sa folie, même si ce n’est pas vrai, le jour où dans la rue, pendu au cou d’un cheval battu par son propriétaire, il cria : « Pardon ! Pardon ! ».

Et pourtant, ce qui m’est le plus cher, ce serait une de ses grossières erreurs – de celles qui définissent le mieux sa vision de la poésie. De mémoire, il a écrit quelque chose comme : « La philosophie est appelée à disparaître car sa raison d’être est le bonheur de l’homme ».

Ainsi, cet homme qui a consacré (sacrifié) sa vie à la grandeur de sa pensée et à son oeuvre, a voulu croire que le bonheur pouvait être la cible de la réflexion – et par la tripe cette idée lui est venue, que le bonheur arriverait à l’homme !

La philosophie est appelée à disparaître parce que l’homme est appelé à disparaître et avant lui, certainement, son potentiel critique et sa capacité à douter.

Mais cette fin annoncée, n’est-ce pas ce qui donne de la valeur aux choses ?

Juste une goutte

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