Parlons des absents pour ne chagriner personne

Ce matin, en parlant de mon hypertension artérielle avec des collègues, j’ai dit que j’aurais fait un tabac à Tenochtitlan du temps des Aztèques. On m’aurait arraché le coeur et cela aurait été autrement spectaculaire qu’avec un hypotendu.

Toutefois, une question se fait jour et me taraude : il y a bien un moment où quelqu’un a décidé d’arracher les coeurs. Ne croyant pas à la méchanceté de l’homme, j’imagine que ce précurseur a lentement murit sa solution pour répondre à un problème de société.

Il se pourrait fort que cet homme ait été un intellectuel très indépendant. Il se serait classé chez les aristocrates de cette typologie et aurait été en quelque sorte le découvreur d’un fait : le peuple, contrairement à lui-même qui calculait les éclipses ne cherchait pas la vérité. Le peuple n’est qu’une idée, il n’est pas quelqu’un. Si le peuple était quelqu’un, un individu qui cherche la vérité, il ne serait plus le peuple.

Notre aristocrate en a certainement conclu que le peuple ne désirait que rêves et miracles : seul quelque chose de supérieur à la réalité pouvait faire vibrer le peuple et relativiser ses souffrances.

Alors cet homme, ou cette association de pouvoirs, a donné au peuple ce qu’il réclamait. Cela faisait patienter jusqu’à la récolte suivante, cela abreuvait le peuple et le soulageait.

Certainement, cet homme ne fit pas un grand carnage… ses successeurs… eux, SI.
Ils prirent le sang du peuple, par méthode, pour le contenter, par mépris et par peur. Ils ne purent faire marche arrière car c’est le peuple qui est conservateur, c’est lui qui refuse de changer, de devenir quelqu’un, quelqu’un qui cherche la vérité. 

Voltera (Italie Toscane)

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