Excuses affectueuses

Nous serons absents à votre mariage situé sur un continent passablement éloigné.
Inutile de le regretter
ou de s’en féliciter,
ce n’est qu’un fait.

Ceci ne nous empêchera pas de penser à vous en tant que créatures individuelles et/ou unies.
A ce sujet précisément (Attention cette phrase va être très longue) , et je ne sais si quelques individus espiègles triés sur le volet monteront sur l’estrade du château de Québec avec un petit papier tissé de tradition, mais voici mon idée (la mienne … mon épouse se bronze sur la terrasse et on n’interrompt pas un instant de bonheur pour lâcher des excuses) … idée disais-je à laquelle vous avez échappé par mon absence (un mariage qui commence par cette chance ne peut qu’être heureux) :
Puisque tout se répond, et qu’en l’occurrence rien n’existerait sans elle, il faut rendre hommage à la Suisse ce pays de la hauteur et à Genève en particulier où vous vous connûtes et où est né le grand Henri-Frédéric AMIEL dont vous pourrez voir le manuscrit de sa vie (journal intime de 17.000 pages) à la bibliothèque de Genève.

Il écrivit : « Revois deux fois pour voir juste ; ne vois qu’une fois pour voir beau. »
Comment donc choisir ?

Je n’ai aucun conseil à vous donner (il y a beaucoup de mépris de l’autre dans tout conseil).
Toutefois vous pouvez concevoir de ma part un esprit fallacieux dans le fait de choisir cette phrase au sein de 17.000 pages.
AUCUNEMENT ! La facilité, le hasard et la futilité fait partie de nous tous et personnellement … j’en suis fier.

Pour faire bref et clair, voici comment je le prendrais (sacré Henri-Frédéric quand-même !) :
Mieux vaut voir une chose TOUJOURS pour la première fois que la connaître.
Parce que connaître c’est comme n’avoir jamais vu pour la première fois.
Et n’avoir jamais vu pour la première fois c’est ne savoir que par ouï-dire, même si « ouï-dire », c’est soi-même.

Je vous pose donc la question : comment envisager de vivre au quotidien avec une personne que l’on ne connait que par ouï-dire ???

Et en plus les gens changent … vous voyez le problème ?

Grosses bises

Lac Léman

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