Cycle de l’eau (2/3) : Yesa No

Ici les touristes sont interloqués par des bizarreries de toutes sortes.
Particulièrement les anglo-saxons qui observent partout d’étranges graffitis : « YESA NO ».
Car ils aiment la clarté les anglo-saxons…C’est YES ou c’est NO ?
Mais vous êtes dans la vallée de Las Cinco Villas Altas
les 5 villages autour du lac YESA et ici le temps s’est arrêté,
comme ces travaux d’un pont gigantesque,
comme ce village de Ruesta, abandonné à cause d’un futur barrage, puis la Sté Hydraulique le cède à un organisme Aragonais qui y installe une auberge et un camping.
L’extraordinaire route défoncée qui y mène traverse un paysage lunaire et longe des excavations monstrueuses et laissées pour compte.

Ici on comprend que la bataille de l’eau a commencé en Europe.

A Ruesta, détruit et grillagé, il y a un mur peint par un poète.
On le lit, un arc en ciel passe au dessus du village
et on reprend la route vers Sos del Rey Catolico.

« Une vallée de l’aragon contre le mur
et un peloton d’excavateurs dans les fossés !
dans les fossés !
ils ont inondé les fossés,
et ont volé dans des comètes,
ses âmes, à la lumière
comme souffles de cire,
fondues contre le soleil
ils sont tombés
si, ils sont tombés sont tombés,
pas silencieux
les murs, eux, ne sont pas tombés
ils parlent toujours
cinq villes contre le mur
et si les murs ne parlaient pas ? »

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