Juger le passé ?

Lors d’un repas un ami affirma qu’il ne faut pas juger ses parents car on n’a pas tous les éléments qui ont forgé leurs décisions.
Généralement, derrière une prise de position comme celle-ci, c’est l’émotion personnelle qui parle.
J’aurai donc été intéressé de savoir s’il s’agissait de gommer d’éventuels problèmes avec ses parents (le passé) ou de s’absoudre de ceux avec ses enfants (le futur).

Le présent, lui, cette conversation, n’existait pas encore.
Qui peut comprendre le présent ?
Qui peut le juger ?
C’est l’avenir qui le jugera mais personne ne sait quel avenir ce présent va fabriquer.

Maintenant, faut-il juger Goebbels, la suppression des haies, la science, une civilisation ou ses parents ?
Avant de juger il faut évidemment s’intéresser au sujet et l’étudier. Il en ressort quelque chose de parallèle à la vérité. La proximité avec celle-ci provient du sérieux de l’étude et du potentiel de neutralité et d’émotion de l’étudiant.

Peut-on dire que ne pas juger c’est renoncer ?
Peut-on dire que renoncer à juger, c’est augmenter les possibilités de répétition d’un événement ?
Peut-on dire que le pardon, c’est renoncer ?
Peut-on dire comme Kundera que l’oubli est le seul pardon ?

Tout ceci est une affaire bien personnelle.

Mouton différent en Toscane

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